MASSAGE CARDIAQUE PAR TELEPHONE :
DES PAROLES AUX ACTES…

Lors d’un arrêt cardiaque et afin de placer les meilleures chances de survie de son côté, la victime doit recevoir, dans les délais les plus courts un massage cardiaque et être « défibrillée » le plus tôt possible (recevoir un choc électrique qui agira sur les « fibres » du cœur en les remettant en rythme).

PAS DE RISQUE MAJEUR À MASSER UN CŒUR QUI BAT…

« Je ne suis pas formé pour le secourisme… Je ne suis donc pas sûr de savoir prendre le pouls, écouter les battements du cœur, vérifier la respiration d’une victime… Je risque de faire plus de mal que de bien, non… ?»

Beaucoup d’idées préconçues peuvent effrayer les témoins d’un arrêt cardiaque. La plupart des réticences sont dues à la peur de « mal faire ». Cependant, le simple constat d’une inconscience et l’absence de mouvements respiratoires (soulèvement de la poitrine / ventre pendant 10 secondes au moins) suffisent à reconnaitre un arrêt cardiaque. Le massage  peut être recommandé sans risque d’aggraver la situation, au contraire !

« Faire du bouche à bouche me fait peur… »

Là encore, même si l’apport d’oxygène est important dans ces cas-là, le simple fait de masser une victime provoque également des petits « mouvements respiratoires » par la compression de la poitrine.

La réalisation du « bouche à bouche » n’est donc pas une obligation, la priorité étant de faire repartir les battements du cœur : Mieux vaut un massage cardiaque seul, sans insufflations, qu’une absence totale de massage cardiaque…

LES SAPEURS-POMPIERS DE LA VIENNE FORMÉS POUR VOUS ACCOMPAGNER PAR TÉLÉPHONE (18) !

Le stress lié à l’évènement, la gestion du téléphone, les difficultés liées à la compréhension du « jargon médical et anatomique», le facteur humain et émotionnel… autant de troubles qui peuvent faire perdre les moyens d’un témoin (généralement membre de la famille). C’est pour cela que le Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Vienne (SDIS 86), a mis au point une procédure écrite pour les opérateurs téléphonique du 18.

Le premier opérateur qui a l’appelant en ligne lui donne les explications nécessaires dès qu’il reconnait la situation. Il rassure l’appelant en déclenchant immédiatement les secours et reste en communication avec lui jusqu’à leur arrivée. Il va guider le témoin tout au long du massage en employant un vocabulaire simple, commun et direct : « appuyez au milieu de la poitrine ».
Le témoin n’aura pas non plus à « compter » le nombre de compression cardiaque à réaliser puisque le rythme, proche de 120 battements par minute (soit 2 par seconde), lui sera également donné par l’opérateur téléphonique : « appuyez-relâcher, appuyer-relâcher, … »

Dans le cas où un d’autres témoins sont présents, l’opérateur pourra conseiller que le masseur soit remplacé en cas de fatigue. Il connait les emplacements des défibrillateurs publics et pourra indiquer à un autre témoin où et comment se le procurer.